A l'heure où des pays comme l’Allemagne ont déjà pris beaucoup d'avance dans leur sortie du nucléaire, la question se pose aujourd'hui en France de savoir s'il faut en sortir aussi, sachant que la loi de transition énergétique est déjà entrée en vigueur. Cette énergie étant la plus utilisée en France, pourquoi cherche-t-on à se passer d'elle?
Après les accidents survenus dans les centrales japonaises de Fukushima et Onagawa, les français ont pris conscience que vivre à proximité des centrales pouvait présenter des dangers et que, malgré tous les efforts pour assurer un niveau de sécurité maximum, une faille demeurait toujours possible, et cela d'autant que certaines des centrales du territoire sont vieillissantes. La prise de conscience qu'il fallait petit à petit réussir à se libérer des contraintes du nucléaire s'est alors largement répandue.
Le risque de voir se produire un accident majeur semble le point de départ de la volonté du plus grand nombre d'en sortir, mais il n'est pas le seul. Il faut également prendre en compte les raisons économiques. En effet, les centrales vieillissantes devront tôt ou tard être démantelées : il faudra donc les fermer et enfouir les déchets issus de leur exploitation, ce qui coûte très cher. Mais, pour couvrir les besoins économiques de la France, il faudrait en reconstruire de nouvelles, ce qui coûterait encore plus cher.
La poursuite du programme nucléaire en France a donc un coût financier très conséquent, programme qui par ailleurs freine le développement des énergies renouvelables, qui offriraient pourtant quantité d'emplois et de ressources. Il apparaît donc que la transition énergétique permettrait de relancer pour partie l'économie de notre pays, en créant des emplois et en apportant davantage d'indépendance à la France.
En effet, il faut bien considérer que le pays reste très dépendant aux produits pétroliers et aux hydrocarbures. Le nucléaire n'a pas permis de réduire le niveau de dépendance du pays. Par ailleurs, l'uranium nécessaire au nucléaire est totalement importé, ce qui fait que la France reste très dépendante pour sa production d'énergie.